Jusqu’à présent, si vous vouliez un zoom ultra grand angle lumineux en monture Sony, vous n’aviez pas beaucoup de choix. Soit le Sony 16-35 mm f2.8 qui pèse son poids et qui coûte très cher, soit le Tamron 17-28 mm. Sigma vous propose donc un choix encore plus malin : un 16-28 mm f2.8. Sigma prend enfin le relai pour vous offrir une focale ultra grand angle ! Pour savoir si ça vaut le coup d’investir, voici le test du Sigma 16-28mm f2.8 DG DN.
Une construction irréprochable
Ce Sigma 16-28 mm f2.8 reprend les codes esthétiques du Sigma 28-70 f2.8 (que j’adore et que j’utilise pour filmer toutes mes vidéos). Les matériaux utilisés sont choisis avec soin :
- revêtement mat,
- zoom interne (très pratique en vidéo pour éviter de rééquilibrer le gimball et en photo pour prévenir l’humidité et la poussière),
- bague de mise au point classique,
- switch AF/MF,
- pare-soleil en bimatière.
Tout y est ! Sachez simplement que Sigma a fait l’impasse sur les boutons personnalisables et qu’on s’arrête à 28 mm au lieu des 35 mm habituels. Mais je valide ce choix à 1 000 %.
Pourquoi ? L’encombrement et le poids sont vraiment optimisés, ce qui en fait un complément idéal au Sigma 28-70 mm, au 24-70 mm ou au 24-105 mm, que la plupart des photographes ont déjà dans leur sac photo.
À quoi sert un objectif ultra grand angle ?
Vous le savez, je suis fan des objectifs ultra grand angle. Pour moi, tous les photographes devraient en avoir un. C’est vraiment un objectif qui permet de jouer avec les perspectives et d’obtenir des photos moins banales.
Rien qu’en pointant l’objectif vers vos pieds et en tendant l’appareil du bout des mains, on a presque une vue de drone ! Et comme vous avez la possibilité de faire la mise au point dès 25 cm, vous pouvez bien vous rapprocher de votre sujet pour agrémenter des paysages.
Toutes les photos qui sont prises avec ce genre de focales ont un rendu très différent des autres. La réalité est distordue et le look est toujours beaucoup plus original.
Test des performances optiques du Sigma 16-28 mm f2.8
Tout cela n’aurait pas n’importance si le piqué ou l’autofocus ne suivaient pas. Mais heureusement, tout le monde répond présent !
Piqué
16 mm à pleine ouverture
Au centre à pleine ouverture, c’est le Sigma 16-28 mm qui a le meilleur piqué, y compris en allant dans les extrêmes en bas ou en haut. Le côté gauche est toujours légèrement meilleur que le côté droit, mais rien de gênant.
16 mm en paysage à f5.6
Avec ces ouvertures, le piqué du Sigma 16-28 mm est admirable ! Il n’a rien à envier au Sony FE 16-35 mm f2.8 GM. C’est même celui qui a la meilleure homogénéité sur les côtés. C’est vraiment du beau boulot de la part de Sigma !
28mm à f2.8
À 22 mm, c’est exactement le même constat qu’à 16 mm. Passons directement en bout de zoom à 28 mm. Encore une fois, c’est toujours le Sigma 16-28 qui a le meilleur piqué. Le Tamron n’est vraiment pas loin, mais le Sigma garde l’ascendant sur les autres grâce à son excellente homogénéité. C’est le seul qui vous offre une homogénéité quasiment parfaite à f2.8.
En fermant à f8, le Sigma 16-28 offre encore le meilleur piqué au centre et la meilleure homogénéité (aussi bien à gauche qu’à droite).
Bref, aucun complexe à avoir par rapport au piqué : le Sigma 16-28 mm f2.8 DG DN ne fait aucun compromis et vous offre le meilleur piqué disponible en monture 16-28 mm ou 16-35 mm chez Sony.
Autofocus
J’ai testé l’autofocus du Sigma 16-28 mm avec le Sony A1. Résultat ? Il est irréprochable, aussi bien en photo qu’en vidéo ! Sur une rafale de 15 i/s, toutes les photos sont 100 % nettes. Il n’y a vraiment rien à signaler, et ce à toutes les focales.
En vidéo, sachez que ce Sigma 16-28 mm f28 est parfocale. Vous pouvez donc changer la focale sans refaire la mise au point, c’est très pratique ! Par contre, il y a un peu de focus-breathing.
Vignettage
Très léger, il disparaît totalement à f/4. Il se corrige très facilement, d’autant plus qu’il y en a très peu à 28 mm. C’est surtout à 16 mm que le vignettage est concentré, et encore, c’est vraiment infime !
Flare
Le niveau de flare est très contenu, j’ai eu du mal à en trouver. C’est incroyable, les objectifs deviennent tellement performants ! Presque frustrant à tester 😅.
Il n’y a qu’en fermant à f/8 ou f/16 et en étant face au soleil que j’ai pu voir un petit flare.
Aberrations chromatiques
Le Sigma 16-28 mm f2.8 se comporte très bien, le niveau d’aberrations chromatiques reste très standard. C’est difficile de les voir, même en zoomant à 400 %.
Distorsion
Cet objectif présente une distorsion en barillet à 16 mm et une distorsion en coussinets à 22 mm et 28 mm. Alors évidemment, vous ne la verrez pas (sauf si vous désactivez la correction automatique de distorsion) !
Quelle différence entre une focale 28 mm et 35 mm ?
Est-ce qu’il y a une vraie perte entre 28 mm et 35 mm ? Tout dépend des objectifs que vous utilisez en complément. Si vous n’avez pas de 24-70 mm et que vous passez directement à un zoom 70-200 mm, ça peut être gênant de ne pas avoir la focale 35 mm. Mais si vous l’avez sur un autre objectif, ça ne change pas grand-chose !
Que vaut le Sigma 16-28 mm f2.8 en astrophotographie ?
Alors évidemment, un objectif 16-28 mm est parfait pour faire de l’astrophotographie. J’ai testé tout ça sur un Sony A1, et j’étais plutôt satisfait du résultat.
Le rendu des étoiles au centre est très bon, mais pas si exceptionnel que ça sur les côtés. Il y a un peu de coma et d’astigmatisme, les étoiles commencent à prendre des formes de croix. Pour faire de l’astrophotographie à un niveau grand public, c’est largement suffisant et vous ne verrez pas la différence !
Alors, que pensez-vous de ce nouveau Sigma 16-28 mm ?