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Test Sony A7 V : Sony contre attaque !

Table des matières

Le Sony A7 V inaugure l’arrivée d’un nouveau capteur semi-empilé de 33 Mpx qui permet enfin de corriger les limites du A7 IV. Sony a fait des choix différents de Canon avec son dernier R6 Mark III. Le match entre les deux boîtiers va être serré ! Avec le Sony A7 V, on a un boîtier clairement taillé pour l’action. Je l’ai testé dans toutes les conditions possibles : skate park, surf, rue, handball, paysage, animalier en Camargue… De quoi vous donner un bel aperçu des performances de ce Sony A7 V. Découvrez mon verdict dans ce test complet ! 

ℹ️ Cet article est 100 % indépendant. Sony ne me donne aucune consigne et ne voit pas la vidéo avant. Les RAW sont disponibles en téléchargement pour que vous puissiez vous faire votre propre avis et regarder la qualité des fichiers. Pour soutenir mon travail, n’oubliez pas d’utiliser le code créateur Damien lorsque vous effectuez un achat sur IPLN.fr. Ça me permet de toucher une petite commission (3 %) et de continuer à vous proposer des contenus de qualité. Un immense merci à tous ceux qui me soutiennent ! 🙏

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Les caractéristiques du Sony A7 V

  • Capteur : capteur CMOS plein format semi-empilé 33 Mpx
  • Processeur : Bionz XR2
  • Écran : 2,095 Mpts, orientable et inclinable
  • Taille de l’écran : 3″
  • Viseur : OLED de 3,68 Mpts, 0,78x
  • Sensibilité ISO : 100 – 51 200 (extensible à ISO 50 – 204 800),
  • Autofocus : AF hybride à détection de phase + contraste, 759 points points
  • Mode vidéo : 4K UHD 60 fps (crop 1,2x) + 4K UHD 120 fps (crop 1,5x)
  • Autonomie : environ 630 photos (viseur), 750 photos (écran LCD)
  • Tropicalisation : oui
  • Dimensions : 130 x 96,4 x 82,4 mm
  • Poids : 695 g
  • Prix : 2 999 €

Les évolutions du Sony A7 V 

Un nouveau capteur semi-empilé de 33 Mpx pensé pour l’action 

La grosse nouveauté, c’est ce capteur semi-empilé de 33 Mpx. Sony avait déjà développé une version en 24 Mpx qui a été utilisée par Nikon et Lumix. Ici, on passe sur une toute nouvelle génération, qu’on n’avait encore jamais vue et qui permet de se débarrasser des limitations du Sony A7 IV

➡️ Le Sony A7 V est enfin taillé pour l’action.

Une rafale à 30 images par seconde sans blackout

Avec le Sony A7 IV, on passait complètement à côté des avantages de l’obturation électronique. C’est tout l’inverse avec ce Sony A7 V, notamment grâce à sa rafale sans blackout qui monte à 30 images par seconde comme sur les gros boîtiers orientés sport. 

Avec les 10 i/s du A7 IV, on n’avait pas forcément beaucoup de choix dans une rafale pour choisir la photo idéale. 

Extrait d'une rafale à 3à i/s avec le Sony A7V
Découpage du mouvement avec une rafale à 30 i/s

Quand on passe à 30 i/s, le découpage du mouvement est beaucoup plus pratique. En action, ça fait une vraie différence. Je l’ai clairement vu en handball :

  • sur le A7 V, j’avais le moment exact que je voulais ;
  • sur le A7 IV, j’étais soit trop tôt, soit trop tard.

Et en plus, on se débarrasse du blackout, ce fameux voile noir qui vient perturber la visée. 

Comparatif rafale avec et sans blackout
Black out qui gêne la visée sur le Sony A7 IV 

Sur le A7 V, la visée n’est jamais obstruée, elle reste en direct. Ça apporte un confort non négligeable sur le terrain ! 

Un rolling shutter en net progrès

Le rolling shutter est 4,5 fois meilleur que celui duSony A7 IV et 20 % meilleur qu’un Canon R6 Mark III

On est sur un comportement identique au capteur semi-empilé 24 Mpx, sauf que le Sony A7 V le fait avec 37 % de pixels en plus. C’est pas mal du tout ! 

Des RAW 14 bits, même en rafale électronique

L’autre bonne nouvelle, c’est que tous les RAW sont désormais en 14 bits

Jusqu’à présent, dès qu’on utilisait la rafale électronique sur cette gamme de boîtiers (Canon ou Sony confondu), on passait presque systématiquement en RAW 12 bits. Et forcément, passer d’un RAW 14 bits à 12 bits, ça dégrade la dynamique et la montée en ISO en obturation électronique.

Le Sony A7 V est le premier boîtier à ce niveau de prix qui maintient le RAW 14 bits, même avec une rafale électronique à 30 images par seconde en RAW.

D’ailleurs, sur le papier, la rafale mécanique reste bloquée à 10 images par seconde, comme sur le A7 IV. Mais en réalité, il faut se souvenir que sur le A7 IV, dès qu’on voulait du RAW 14 bits, on tombait plutôt à 6 images par seconde. Sur le Sony A7 V, c’est beaucoup plus simple.

Voici le tableau des mesures comparatives de l’obturation électronique et mécanique : 

Sony A7 IV Sony A7 V 
Obturation mécanique 10 img/sec10 img/sec
Obturation électronique 10 img/sec 30 img/sec 

Sur le A7 V, tous les RAW sont en 14 bits, et on a 10 images par seconde dans tous les modes.

Bon à savoir : Le bruit de l’obturation mécanique sur le A7 V est plus discret et plus feutré.

La fin du RAW non compressé

Sony a totalement supprimé le RAW non compressé, comme Nikon l’avait déjà fait avant.

On se retrouve donc avec trois types de RAW sur le Sony A7 V :

  • RAW compressé sans perte, pour avoir la meilleure qualité possible ; 
  • RAW compressé haute qualité, avec un bon équilibre qualité / poids ; 
  • RAW compressé, pour la meilleure rafale et les fichiers les plus légers. 

Pour l’instant, je n’ai pas encore pu étudier l’impact sur la qualité entre ces différents types de RAW. Mais jusqu’à maintenant, Sony a toujours plutôt bien géré ce point.

Un gain de dynamique

Alors que la dynamique est souvent légèrement amoindrie sur les premières générations de capteurs semi-empilés, Sony annonce ici un gain d’un stop de dynamique par rapport à l’excellent Sony A7 IV en obturation mécanique.

Pour la première fois, le boîtier affiche 16 stops de dynamique en photo RAW. À vérifier sur le terrain.

Scène de nuit pour tester la dynamique du Sony A7V
Photo nette en basse luminosité

Mais, encore une fois, Sony serait de nouveau le roi de la dynamique, avec un stop de plus que tout le monde.

L’option de pré-capture en RAW pour ne rien louper 

La pré-capture en RAW est elle aussi de la partie. C’est exactement la même que sur l’A1 Mark II : on peut récupérer jusqu’à une seconde d’images avant le déclenchement, soit toute la rafale. 

À côté, Canon se limite à 0,5 seconde. Ça fait le job, mais c’est parfois un peu limite.

👉 Avec une seconde complète, le Sony A7 V propose la meilleure pré-capture à ce niveau de prix.

Speed Boost : déclencher à 30 i/s au moment décisif

On retrouve aussi le Speed Boost, introduit avec le Sony A9 Mark III.

Le principe est simple : on peut shooter à une rafale modérée, par exemple 10 images par seconde, puis basculer instantanément à la vitesse choisie dans le menu en appuyant sur un bouton dédié. 

Par exemple : vous suivez une action à 10 i/s, et au moment décisif, vous appuyez sur le bouton et vous pouvez découper le mouvement à 30 images par seconde.

C’est un outil un peu complexe à utiliser sur le terrain, mais qui est là parce que le buffer n’est pas illimité.

Voici les mesures du buffer sur le Sony A7 V : 

FormatMS ES (30 img/sec)
RAW lossless illimité 1,2 sec puis 10 img/s 
cRAW HQ illimité 1,3 sec puis 10 img/s
cRAWillimité 3 sec puis 13 img/s
Marques tierces15 img/s

👉 On se rend vite compte qu’il faudra déclencher au bon moment, car on ne tient pas les 30 images par seconde très longtemps.

Même face au Canon R6 Mark III, pourtant à 40 images par seconde, le buffer du Sony est plus de deux fois moins capacitif.

À noter : Le Canon a le défaut d’interrompre la rafale pendant 7 secondes une fois le buffer plein. Sur le Sony A7 V, le boîtier ne s’arrête jamais complètement et continue au minimum à 10 images par seconde. On ne se retrouve jamais sans image avec un boîtier complètement bloqué.

Les deux systèmes ont leurs avantages et inconvénients. 🤷

Une colorimétrie héritée des A7R V et A1 Mark II

Une autre amélioration importante : on récupère la colorimétrie mise à jour par Sony sur l’A7R V, puis sur l’A1 Mark II

C’est très visible sur les photos, l’exposition est plus juste. ⬆️

D’autant que Sony inaugure également une toute nouvelle génération d’algorithmes de balance des blancs sur le A7 V. Avant on pouvait évidemment rattraper les choses sur les RAW, mais maintenant on part d’une base plus juste : c’est ni trop blanc, ni trop vert, comme ça pouvait être le cas avant. 

Une stabilisation 7,5 stops enfin au niveau 

On a aussi droit à une nouvelle stabilisation enfin au niveau attendu avec 7,5 stops. 

Je me suis amusé à faire des poses longues à une seconde, voire 1,3 seconde à main levée. Sur 10 photos, j’en ai 8 qui sont nettes. Ça montre bien que ce n’est pas une exception ou un coup de chance ! 

Photo 100 % nette à 1,3 secondes

C’est super d’avoir une stabilisation moderne sur laquelle on peut enfin compter et de se débarrasser de la stabilisation pas terrible du A7 IV. 

Un écran 4 axes de 3,2 pouces, ultra confortable sur le terrain

Le boîtier évolue aussi, et c’est surtout l’écran qui en profite. On passe sur un écran de 3,2 pouces, une taille qu’on ne voit habituellement pas sur des boîtiers en dessous de 4 500 €.

C’est exactement le même écran que le A7R V dans sa version 4 axes. On peut donc rester dans l’axe quand on le souhaite, déporter ou retourner l’écran. Tellement agréable à utiliser sur le terrain ! 

Le nouveau processeur BIONZ XR2 

Toutes ces nouvelles fonctions sont rendues possibles grâce à un nouveau processeur, le BIONZ XR2

Et ce n’est pas rien, parce que le BIONZ XR était utilisé chez Sony depuis presque six ans. Il avait bien été complété par une puce IA avec le A7R V en mars 2023 (une puce qu’on n’a d’ailleurs jamais eue sur le A7 IV).

Cette fois, on est sur un tout nouveau processeur qu’on n’avait encore jamais vu. Je pense qu’il est gravé plus finement, et surtout, il intègre directement la puce IA.

Une rafale toujours limitée à 15 i/s avec les objectifs tiers

Il reste quand même une mauvaise nouvelle à digérer côté rafale. Sony continue de limiter les objectifs de marques tierces à 15 images par seconde.

👉 Si vous utilisez un Sigma, un Tamron ou un Viltrox, vous ne pourrez pas profiter de la rafale à 30 images par seconde. Vous serez bloqué à 15 i/s, même avec ce nouveau boîtier.

Test de l’autofocus du Sony A7 V 

Une génération d’autofocus héritée du Sony A7R V 

Avec ce nouveau processeur, on aurait pu s’attendre à une toute nouvelle génération d’autofocus. Malheureusement, Sony reste sur la génération introduite avec le A7R V.

On retrouve donc la reconnaissance : 

  • des humains, 
  • des animaux, 
  • des oiseaux, 
  • des insectes, 
  • des voitures, 
  • des trains et des avions. 

On récupère également le tout petit collimateur et la fonction human pose estimation qui permet vraiment d’avoir une nouvelle génération d’autofocus.

Exemple fonction human pose estimation Sony A7V
Trouver l’œil avec la fonction human pose estimation 

Cette fonction permet de deviner où se trouve l’œil du sujet, même s’il n’est pas visible. C’est quelque chose qui permet à l’autofocus de mieux comprendre ce qui se passe. 

C’est utile dans plusieurs situations : 

  • quand le sujet est de dos, l’autofocus est déjà prêt au moment où il se retourne. 
  • quand le sujet est très petit dans le cadre, l’autofocus est beaucoup moins perdu.

👉 C’est un autofocus beaucoup plus accrocheur que sur la génération précédente. Sur le terrain, la différence est flagrante : le Sony A7 V est toujours prêt et suivre l’action devient beaucoup plus simple. Il arrive aussi à trouver les yeux beaucoup plus facilement. 

Comparatif autofocus Sony A7V vs Sony A7 IV
En pleine action avec sujet en tout petit, le Sony A7 IV ne trouvait pas le visage 

Le point faible de l’AF en basse luminosité 

Malgré tout, il reste encore quelques angles morts. Sony n’évolue pas en basse lumière. 

L’autofocus du Sony A7 V est bloqué à –4 EV, alors que :

  • Canon et Lumix descendent à –6,5 EV ; 
  • Nikon va carrément jusqu’à –10 EV. 

C’est un point sur lequel j’aurais aimé voir Sony progresser.

Dans la hiérarchie globale des autofocus, Canon a toujours un peu d’avance. Ceci dit, Sony propose un autofocus moderne, que je trouve bien meilleur que ce que proposent Nikon, Lumix ou Fujifilm, qui restent derrière.

📍 En résumé : 

En photo, le Sony A7 V est une très belle évolution. On retrouve notamment : 

  • une rafale à 30 images par seconde, longtemps réservée à des boîtiers à plus de 7 000 € ;
  • de la pré-capture en RAW
  • du 14 bits sans basculer en 12 bits
  • une colorimétrie améliorée ; 
  • une stabilisation mise à jour ; 
  • un autofocus moderne qui fait vraiment le job.

Un sacré package d’évolutions pour la partie photo.

Une ergonomie similaire 

Le reste du boîtier évolue peu. Sony parle d’une évolution du grip, mais honnêtement je ne le ressens pas à l’usage. 

Toute l’ergonomie reste strictement la même : la molette à l’avant, la molette à l’arrière, la roue centrale… Bref, on est en terrain connu quand on prend le Sony A7 V en main.

Côté connectique, rien de surprenant non plus. On retrouve : 

  • un port HDMI pleine taille ;  
  • le port micro
  • le port casque ;  
  • deux ports USB-C : un pour le transfert, un pour la charge ; 
  • un premier port CFexpress Type A ou carte SD
  • un second port SD uniquement.

Petite déception : Sony n’adopte toujours pas la norme 4.0 de la CF-Express Type A. C’est dommage, car ça aurait justement permis de doubler le buffer. 

En revanche, le boîtier passe en Wi-Fi 6. C’est 3x plus rapide pour les transferts. 

La batterie reste aussi la même. Mais grâce au nouveau processeur, Sony annonce la meilleure autonomie du marché. Je le confirme : je n’ai jamais vidé deux batteries en une seule journée.

Voici un tableau comparatif de l’autonomie de plusieurs boîtiers : 

Boîtier Autonomie viseur Autonomie écran
Sony A7 IV 520 photos 580 photos 
Sony A7 V 630 photos750 photos 
Canon R6 III390 photos620 photos
Nikon Z6 III360 photos410 photos
Panasonic Lumix S1 II320 photos350 photos

Bon à savoir : L’affichage tourne en même temps que l’écran. Quand on shoote en portrait, les informations restent affichées à la verticale.

👉 Tout ça se règle très finement dans les menus, et il y a pas mal de réglages à connaître pour bien exploiter le boîtier. Je vous prépare une masterclass photo et vidéo de 7h dédiée à 100 % au Sony A7 V. 

Performances vidéo du Sony A7 V : un boîtier solide, mais en retrait face à la concurrence 

Les manques face à la concurrence 

En vidéo, Sony accuse un retard important. On a un boîtier qui se limite à de la 4K 60p sans crop et de la 4K 120p en Super 35.  

Le problème, c’est que toute la concurrence est passée à autre chose. On trouve des boîtiers qui proposent de la 6K voire de la 7K, du RAW interne, parfois avec plusieurs types de RAW, de la 4K DCI, des outils avancés comme le waveform, l’obturation en angle, l’open gate, l’audio en 32 bits, ou du 1080p à 240 images par seconde pour des ralentis x10. 

Et même sur les métadonnées, Sony reste à la traîne. On n’a quasiment aucune info sur les plans.

J’espère que Sony nous surprendra via des mises à jour, parce qu’à ce stade, il manque pas mal de choses. Le Sony A7 V fait le strict minimum pour que ça soit ok en vidéo. Par exemple, on a de la 4K 60p suréchantillonnée à partir de la 7K, donc de très haute qualité, et surtout sans crop.

Nouvelle option “priorité angle de vue“ en 4K  

Sony introduit tout de même une option qui complexifie un peu le tableau : la priorité angle de vue 4K.

Option priorité angle de vue 4K

Cette option permet d’avoir un léger recadrage ou non. En contrepartie, elle active ou désactive une partie du traitement de réduction du bruit

Concrètement, sur le terrain :

  • en 4K 25p, il n’y a pas de crop ;
  • en 4K 50p, il n’y a pas de crop non plus.

On garde exactement le même angle de champ.

En revanche, en 4K 50p, selon que l’option est activée ou non, on peut avoir : 

  • soit pas de recadrage,
  • soit un petit recadrage, mais avec un peu plus de réduction du bruit.
Comparatif avec priorité angle activée et désactivée

À bas ISO (3200 par exemple), c’est très difficile de voir une différence. La meilleure qualité reste celle sans recadrage, puisqu’on a un suréchantillonnage à partir de la 7K. Dans l’autre cas, on part plutôt d’une 6K, et la réduction du bruit fait un peu perdre en netteté.

👉 La meilleure des 4K, c’est la 4K sans recadrage. 

En extrême basse luminosité, moins de bruit avec la version avec recadrage

En revanche, dans des situations de très basse luminosité, comme ici à ISO 6400, on observe effectivement moins de bruit sur la version avec le petit recadrage et la réduction du bruit activée.

💡Mon avis : le seul cas où cette option est vraiment intéressante, c’est dans une situation d’extrême basse luminosité dans laquelle on accepte un léger recadrage pour gagner un peu en qualité d’image. Mais honnêtement, on pourrait presque oublier cette option. La différence n’est pas énorme, et le mieux reste quand même de filmer sans recadrage.

4K 120 fps en Super 35

La 4K 120p est proposée en Super 35, contrairement au Canon R6 Mark III qui la propose en plein format. 

Comparatif 4K 120 sans crop sur le Canon R6 Mark III et avec crop sur le Sony A7V

Ce sont deux choix assez différents.

1️⃣ Sur le Canon C50 ou le R6 Mark III, la 4K 120p est utilisable, mais la qualité reste un cran en dessous de la 25p et de la 50p.

2️⃣ Chez Sony, la qualité est plus homogène, mais au prix d’un recadrage. La 4K 120p est de meilleure qualité, mais il faut accepter de changer de focale sur le terrain. 

Sur le terrain, cette 4K 120p est indispensable. Ça aurait été catastrophique de ne pas l’avoir et les plans sont vraiment de très bonne qualité. J’aurais préféré qu’il n’y ait pas de recadrage, mais il ne faut pas oublier que jusqu’à présent, la 4K 120p était réservée à des boîtiers à plus de 4 500 € chez Sony. 

👉 C’est la première fois qu’on a accès à cette 4K 120p sur un boîtier de milieu de gamme.

Dual ISO et rolling shutter

Bonne nouvelle : on a un dual ISO à ISO 8000. On le voit très bien quand on passe de 6400 à 8000 ISO en S-Log3, et ça nous assure une montée en ISO solide.

Comparatif montée en ISO en 4K 25

Je l’ai comparé au Sony A7 IV, et c’est difficile de départager les deux. J’ai quand même l’impression que la 4K qui sort du A7 V est légèrement plus détaillée, un peu plus sharp, que celle du A7 IV.

Sur la montée en ISO, à part 6400 ISO, qui est vraiment le pire ISO sur le A7 V (je vous déconseille clairement de l’utiliser puisque le dual ISO est à 8000), tout le reste est très équivalent entre les deux boîtiers.

Comparatif montée en ISO Sony A7 V vs Canon R6 Mark III 

Je l’ai aussi comparé au Canon R6 Mark III sur la montée en ISO.

Ce qui ressort surtout, c’est qu’on a un peu plus de détails sur la 4K du A7 V que sur celle du Canon. Concernant la montée en ISO, Sony me semble très légèrement devant, mais honnêtement, la différence est faible, sauf si on zoome vraiment très fort dans l’image.

Et évidemment, on profite du capteur semi-empilé.

👉 Résultat : un rolling shutter au niveau des autres capteurs semi-empilés, avec des mesures strictement identiques à celles du Canon R6 Mark III.

⬆️ Je vous montre ici un plan comparatif pour visualiser ce que ça change sur le terrain avec un capteur plus rapide. Sur un ventilateur par exemple, on voit clairement beaucoup moins de déformation, puisque le capteur lit l’image 4,5 fois plus vite.

Le rendu sera beaucoup plus naturel pour filmer des trains, des voitures ou du sport en mouvement. À noter d’ailleurs que l’option “priorité angle de vue” n’impacte absolument pas le rolling shutter.

Une dynamique vidéo très classique 

Tableau de mesure de la dynamique du Sony A7V

La dynamique est très classique pour ce type de boîtier. Elle est très légèrement en dessous du Sony A7 IV, de l’ordre de 0,3 à 0,5 stop. Mais honnêtement, en dehors d’un test labo, je pense que personne ne verra la différence sur le terrain.

Une stabilisation vidéo bien meilleure que sur le Sony A7 IV

La stabilisation est bien meilleure que celle du Sony A7 IV (pas très difficile, vu la réputation moyenne de la stabilisation du A7 IV). 

Avec le Sony A7 V, le problème est réglé. On dispose de trois niveaux de stabilisation :

  • la stabilisation standard, uniquement mécanique, déjà très utilisable ;
  • la stabilisation active, avec un recadrage moindre ;
  • la stabilisation dynamique active, pensée pour les situations où ça bouge dans tous les sens.

Ce dernier mode permet d’obtenir des plans qui étaient tout simplement impossibles auparavant avec un Sony.

👉  Récupérer tout ça, c’est un énorme gap pour le Sony A7 V.

Un autofocus vidéo au-dessus de Canon 

Tout ce que je vous ai montré en autofocus photo fonctionne de la même manière en vidéo.

On retrouve donc la Human Pose Estimation, la reconnaissance avancée des sujets, tout ce qui n’existait pas avant et qui fait aujourd’hui la différence.

Tout est aussi fiable en vidéo qu’en photo. Mais cette fois, Sony est clairement leader sur l’autofocus. Autant je pense que Canon garde un très léger avantage en photo, autant en vidéo, Sony reste au-dessus.

📍 En résumé : 

En vidéo, l’essentiel est là : 4K 25 et 50 suréchantillonné et 4K 100 de bonne qualité, même si j’aurais préféré sans recadrage. Des performances solides ! Tout ce que le boîtier fait, il le fait bien. C’est suffisant pour mon usage personnel, mais certains vidéastes vont forcément pester contre : 

  • l’absence d’open gate, qui se démocratise de plus en plus ;
  • l’absence de RAW en interne ;
  • des outils vidéo qui n’évoluent pas vraiment.

Reste à espérer que Sony comble ce qui manque via de futures mises à jour.

Est-ce que le Sony A7 V surchauffe ? 

Grâce au nouveau processeur, le Sony A7 V affiche une autonomie assez folle en vidéo

👉 J’ai pu dépasser les 2 heures de 4K 50p, sur une seule batterie, sans le moindre témoin de surchauffe.

Et ça va même plus loin.  On le sait, le Sony A7 IV avait tendance à surchauffer en été, dès que les températures montaient. Je n’ai pas fait surchauffer le Canon R6 Mark III, mais PetaPixel a montré que dès que la température extérieure grimpe, le boîtier peut surchauffer.

Ici, avec le Sony A7 V, j’ai voulu pousser le test beaucoup plus loin : je l’ai mis dans un four à 45 °C.

👉 Le Sony A7 IV a surchauffé en 12 minutes.
👉 Le Sony A7 V, je l’ai arrêté au bout d’1h30, uniquement parce que je n’avais plus le temps et pas parce qu’il avait surchauffé.

Niveau autonomie et surchauffe, Sony propose du solide. 

Autre point fort du Sony A7 V : le boîtier peut être alimenté pendant qu’il filme en vidéo, ce qui n’est pas le cas du Canon R6 Mark III. Si je dois filmer une formation pendant plusieurs heures toute une journée, je peux le faire avec un Sony A7 V, alors que ce serait impossible avec un R6 Mark III.

En conclusion

Par rapport au Sony A7 IV, les évolutions sont partout. On passe d’un boîtier parfois un peu limité, à un boîtier clairement taillé pour l’action. L’atout numéro 1 de Sony, ça reste sa monture ouverte qui permet de s’équiper en objectifs performants à des tarifs bien plus accessibles. L’arrivée d’un nouveau processeur donne de l’espoir pour la suite : Sony semble enfin prêt à faire évoluer ses boîtiers via des mises à jour, comme le font désormais les autres marques. Le Sony A7 V n’est pas le plus ambitieux en vidéo face à la concurrence, mais en photo et en action, c’est une vraie montée en gamme.

9/10

  • Capteur semi-empilé de 33 Mpx
  • Rafale 30 i/s sans blackout
  • RAW 14 bits en obturation électronique
  • Pré-capture jusqu’à 1 seconde
  • AF boosté à l’IA
  • Stabilisation améliorée
  • Pas d’open gate ni de RAW interne
  • 4K 120p limitée au Super 35
  • Rafale bridée à 15 i/s avec les objectifs tiers

Le guide Sony

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À propos

Damien BERNAL

Je m’appelle Damien BERNAL et j’ai créé ce blog pour partager ma passion avec vous.  Sony avec sa gamme Alpha a créé un univers très riche et nous allons l’explorer ensemble. Les articles sont la pour répondre à vos questions.

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