Ce Tamron 16-30mm f2.8 G2 vient succéder au Tamron 17-28mm f/2.8. Cette fois, on gagne en polyvalence. On passe de 17 mm à 16 mm en grand-angle, et de 28 mm à 30 mm en bout de course. Résultat : un zoom plus large et plus polyvalent qu’avant. Ce grand-angle sort en monture Sony mais aussi en monture Nikon, et je l’ai testé sur les deux systèmes.
ℹ️ Cet article est 100 % indépendant. Tamron ne me donne aucune consigne et ne voit pas la vidéo avant ! Les RAW sont disponibles en téléchargement pour que vous puissiez vous faire votre propre avis et regarder la qualité des fichiers. Pour soutenir mon travail, n’oubliez pas d’utiliser le code créateur Damien lorsque vous effectuez un achat sur IPLN.fr. Ça me permet de toucher une petite commission (3 %) et de continuer à vous proposer des contenus de qualité. Un immense merci à tous ceux qui me soutiennent ! 🙏
Un ultra grand-angle dispo en monture Nikon et Sony
Comme d’habitude chez Tamron, cet objectif sort en plusieurs montures (ici Nikon et Sony).
À noter : C’est bien la même optique sur toutes les montures. Les performances optiques mesurées sur un capteur haute résolution comme le Sony A1 II de 50 Mpx sont transposables à n’importe quel autre capteur haute résolution, peu importe la marque.
Peu de concurrents chez Nikon
Chez Nikon, ce Tamron 16-30mm f/2.8 G2 n’a pas vraiment de concurrent, excepté le Nikon 17-28mm f/2.8. Mais comme il s’agit de l’ancien Tamron rebadgé, le nouveau Tamron a une longueur d’avance.
Il y a aussi le Nikon 14-24mm f/2.8, qui joue dans une autre catégorie :
- meilleur piqué ;
- plus encombrant ;
- prix bien plus élevé.
On est sur deux philosophies totalement différentes. Une focale de 14mm n’a rien à voir avec du 16 mm : ceux qui cherchent un ultra grand-angle vont préférer le Nikon.
👉 Le Tamron 16-30mm f2.8 G2 offre une solution à la fois ultra grand-angle avec le 16mm, mais aussi compacte et à un prix bien plus abordable.
Plus de choix chez Sony
Dans l’univers Sony, il y a beaucoup plus de concurrence. Jusqu’à présent, on avait :
- le Sigma 16-28mm f2.8 qui était devenu la référence ;
- le Sony 16-25mm f2.8 G sorti dernièrement mais un peu plus cher, plus compact et léger, et surtout sans la focale 28 ou 30mm.
La différence se joue sur la construction.
Le Tamron et le Sigma sont des zooms internes : ils ne s’étendent pas en zoomant, ce qui est un vrai plus pour les vidéastes. Le Sony est en zoom externe, mais il compense avec une bague d’ouverture cliquable ou décliquable, un atout que ni le Sigma ni le Tamron n’ont.
À l’inverse, le Tamron est le seul à ne pas proposer de switch AF/MF, alors que le Sigma et le Sony en disposent. Tous les trois embarquent cependant un bouton personnalisable.

En termes de gabarit, le Tamron et le Sigma sont très proches, avec un léger avantage au Sigma qui s’arrête à 28 mm et pèse 10 g de moins.
Mais le Tamron se distingue surtout par son port USB-C compatible avec l’application Tamron Lens Utility. Cette fonction permet de configurer l’objectif et de créer des transitions de mise au point entre deux points.
Bon à savoir : Le nouveau Tamron 16-30mm f2.8 G2 vient compléter la trilogie Tamron G2. C’est la trilogie la plus compacte du marché, avec trois objectifs couvrant du 16mm au 180mm en f/2.8 pour seulement 1,8 kg.
La gamme se compose de :
- Tamron 16-30mm f2.8 G2
- Tamron 28-75mm f2.8 G2
- Tamron 70-180mm f2.8 G2
Exemples de photos sur le terrain




Voici quelques photos prises avec ce Tamron 16-30mm f/2.8 G2, aussi bien en monture Sony qu’en monture Nikon. Ce que j’adore avec ces zooms ultra grand-angle, c’est la manière dont on peut jouer avec les perspectives. On voit le monde différemment !
Exemple : dans une situation où vous n’avez pas de recul, il suffit de lever le bras et de déclencher pour capturer toute la scène. À 16 mm, on obtient des perspectives impossibles avec un 24-70 mm, et ça change complètement le rendu.
C’est aussi le genre d’objectif avec lequel on peut faire de l’astrophotographie et du portrait environnemental à 30mm.
➡️ Un objectif polyvalent et très agréable à utiliser sur le terrain.
Test du piqué du Tamron 16-30mm f2.8 G2
Analyse du piqué à 16mm


Testé sur un capteur de 50 Mpx avec un zoom à 200 % pour bien voir, le Tamron 16-30mm f/2.8 G2 s’en sort très bien.
👉 Au centre :
- dès la pleine ouverture à f/2.8, le piqué est proche de l’excellent ;
- l’amélioration en fermant à f/5.6 est marginale.
👉 Sur les bords :
- déjà bons à f/2.8, ils deviennent très bons dès f/5.6 ;
- une bonne homogénéité.
Comparatif du piqué avec Sigma et Sony
Pour mieux situer ce Tamron 16-30mm G2, je l’ai comparé à ses concurrents directs sur monture Sony : le Sigma 16-28mm, l’ancien Tamron 17-28mm et le Sony 16-25mm f2.8.

👉 Au centre :
- très peu de différences entre ces objectifs ;
- le Sigma 16-28mm est légèrement devant le Tamron ;
- l’ancien Tamron et le nouveau sont très proches ;
- le Sony 16-25mm reste le meilleur, avec une résolution supérieure.

👉 Sur les bords :
- le Sigma 16-28mm n’est pas homogène, il est très bon au centre mais les côtés sont moyens ;
- le Tamron G2 est vraiment bon sur les côtés, nettement mieux que la version G1 ;
- le Sony reste la référence, il a le meilleur piqué au centre comme sur les bords.

À f8, les différences sont presque inexistantes au centre. Et tant mieux, car les photos de paysages ne se font pas à pleine ouverture !
Sur les côtés, on a deux groupes :
- Le Tamron G2 et le Sony : grade “très bons”.
- Le Sigma et l’ancien Tamron : grade “bons“.
➡️ À f8, le Tamron G2 et le Sony sont dans le wagon de tête, et les autres ne sont pas loin. À f2.8, il y avait beaucoup plus de différences.

Sur le terrain, le constat se confirme. Au centre, il n’y a pas une différence folle entre ces objectifs-là. Mais dès qu’on regarde sur les bords, le Sigma reste en retrait, avec un manque de précision. Le Tamron G2 et le Sony offrent plus de détails et une meilleure homogénéité.
➡️ Ça se joue surtout sur les bords et à pleine ouverture. Une fois arrivé à f8, c’est assez homogène.
Analyse du piqué à 30mm
À l’autre extrémité du zoom, on obtient le même comportement.

👉 Au centre : très bon à pleine ouverture et excellent à partir de f4.
👉 Sur les côtés : l’homogénéité est un peu moins bonne à 30mm, on se situe sur le grade “bon“ à pleine ouverture et il faut arriver à f8 pour atteindre le grade “très bon”.
Par rapport aux concurrents, c’est toujours la même chose.
- Le Tamron et le Sigma sont dans la même catégorie, c’est légèrement mieux que le Tamron G1.
- Le Sony reste loin devant, et c’est le seul à atteindre le grade excellent.
Sur les bords, le Sigma conserve un petit avantage, mais le Sony domine tout le monde.
➡️ Ce Tamron 16-30mm f2.8 G2 offre une excellente performance. Il vient apporter une homogénéité qui manquait au Tamron G1 et qu’on n’avait pas sur le Sigma à la position ultra grand-angle. Seul le Sony fait mieux, mais à un tarif plus élevé.
Un bokeh très doux

À 30 mm f2.8, on peut jouer avec la profondeur de champ et obtenir un joli bokeh sur du plein format. Le rendu du bokeh est vraiment doux et agréable, une belle surprise pour un zoom ultra grand-angle.
La différence entre 28 mm et 30 mm peut sembler minime, mais ces 2 mm supplémentaires offrent un meilleur bokeh.

À 30mm f2.8, le bokeh du Tamron 16-30mm f2.8 est supérieur aux autres.
De bonnes performances en vidéo
Réduction du focus breathing
Dès la première génération, ce Tamron était adoré des vidéastes. Avec ce nouveau 16-30mm f2, Tamron a encore amélioré la partie vidéo avec une réduction du focus breathing.
➡️ La respiration de la mise au point est désormais minime, un vrai plus face au Sigma.
Autofocus réactif
Concernant l’autofocus, rien à signaler. Avec un 16-30mm, la mise au point est tellement large que les moteurs AF ne galèrent pas.
Que ce soit sur Nikon ou Sony, je n’ai eu aucun problème de mise au point pendant les rafales. Il y a très peu de déchets et les moteurs AF sont fluides.
Vlog à main levée
C’est aussi l’objectif idéal pour filmer des vlogs. Avec une focale à 16mm, vous n’avez pas besoin de tendre beaucoup le bras. Et comme il reste de la marge, vous pouvez activer la stabilisation numérique sans crainte : même avec le recadrage, vous gardez un champ suffisamment large.
Peu de défauts optiques à signaler
Distorsion
La distorsion du Tamron est équivalente à celle du Sigma 16-28mm. Elle reste mieux contrôlée que celle du Sony 16-25mm f2.8, qui fait davantage de compromis en raison de son format très compact.
Aberrations chromatiques
Dans l’ensemble, les trois objectifs gèrent correctement les aberrations chromatiques. Si l’on devait établir un classement :
- le Sigma est le plus propre ;
- suivi de près par le Sony ;
- puis le Tamron, qui en a un peu plus mais reste dans une bonne moyenne.

Flare
Comme souvent avec ce type d’optique, il est possible de trouver du flare si l’on pousse l’objectif dans ses retranchements. En fermant à f/11 ou f/16, on voit apparaître quelques billes de flare.
Mais en usage classique, le contrôle du flare est plutôt bon.
Vignettage
Le vignettage est mieux contrôlé que sur l’ancienne génération qui en souffrait beaucoup. Le Tamron G2 s’en sort bien, mais c’est le Sony qui reste le plus impeccable. À l’inverse, le Sigma est celui qui vignette le plus sur les bords.
Sunstar

Les trois objectifs produisent de beaux soleils en étoile.
👉 Le Sigma perd légèrement en contraste.
👉 Le Tamron conserve un rendu bien marqué avec un joli sunstar.
👉 Le Sony offre le résultat le plus pur, avec des rayons bien nets et réguliers.
Que vaut le Tamron 16-30mm f2.8 G2 en astrophotographie ?
Au centre de l’image, rien à signaler : les trois objectifs testés (Tamron, Sigma et Sony) se comportent très bien en astrophotographie. La différence se joue surtout sur les extrémités.

⬆️ Sur les bords, le Tamron et le Sigma affichent des performances assez similaires : c’est pas mal, sans être parfait.

Le Sony est le seul à conserver des étoiles sans défauts optiques. On observe plus d’aberrations chromatiques et de coma sur le Tamron que sur le Sigma ou le Sony.
👉 Verdict : pour de l’astrophotographie exigeante, le Sony reste la référence. Le Tamron et le Sigma offrent des résultats corrects, mais avec quelques compromis sur les bords.