Sony vient de sortir un objectif d’exception : le Sony FE 300mm f2.8 GM OSS. Un téléobjectif lumineux, compact et ultra léger. Comment se distingue-t-il des prestigieux FE 400mm f2.8 et 600mm f2.8 ? Quelles sont ses performances optiques ? On en parle dans ce test du Sony 300mm f2.8 GM.
Construction et ergonomie du Sony FE 300mm f2.8 GM
Ce nouvel objectif a tout emprunté au 400mm f2.8, y compris sa plaque prestigieuse ! On retrouve notamment :
- Bouton AF/MF
- Bouton full-time DMF
- 3 modes de stabilisation
- 4 boutons personnalisables
- Bague programmable pour enregistrer la mise au point et la rappeler facilement
À noter : le pied n’est pas Arka-Swiss mais il est détachable. Vous pouvez l’enlever pour gagner une centaine de grammes !
Le téléobjectif parfait en photo de sport et en photo animalière
On retrouve la marque de fabrique des objectifs prestigieux et leur qualité particulière. Il y a vraiment un traitement supérieur par rapport à tous les objectifs “classiques“.
Le micro-contraste, le contraste, le piqué… Tout semble poussé à son maximum. C’est impressionnant à utiliser !
On est au-dessus du niveau du Sony 200-600mm. En animalier, vous allez vous régaler ! Avec un téléconvertisseur, on se retrouve avec un 300mm, un 420mm et un 600mm.
Test des performances optiques du Sony 300mm f2.8 GM OSS
Piqué
Peu de choses à dire sur le piqué tellement la qualité est exceptionnelle. Dès la pleine ouverture, on a le piqué maximum. Vous n’avez rien à gagner à fermer l’ouverture.
Il y a un monde entre ces deux optiques ! On n’a pas du tout le même piqué, le 300mm f2.8 est vraiment dans la gamme au-dessus.
On obtient les mêmes résultats avec le téléconvertisseur 1,4x. Aucune comparaison possible, le 300mm f2.8 est bien au-dessus du Sony FE 200-600mm.
Avec un téléconvertisseur 2x, on obtient un 600mm f5.6. On perd le piqué exceptionnel, mais on reste sur une qualité 1/3 de stop plus lumineuse que le 200-600mm.
À 600mm, l’écart est moins marqué avec le 200-600 mm, mais c’est plutôt rare de rester légèrement supérieur au 200-600mm avec un téléconvertisseur 2x !
Bokeh
Évidemment, cet objectif délivre un bokeh incroyable. Les billes de bokeh sont bien rondes sur toute la partie centrale, avec des côtés un peu plus géométriques. Aucun onion-ring, on est vraiment sur le bokeh le plus doux qui existe.
Rafale
Je l’ai testé avec le Sony A9 III et sa rafale à 120 i/s. Le résultat est sans appel : je n’ai pas une seule photo de loupée.
L’AF de cet objectif a été lancé en même temps que le A9 III. On retrouve la technologie de moteurs linéaires XD de Sony, c’est du costaud ! Vous pouvez compter dessus les yeux fermés, il ne vous lâchera pas.
Mode vidéo
Vous pouvez bien entendu faire de la vidéo avec ce Sony 300mm f2.8. Je n’ai eu aucun problème, ça suit très bien, aussi bien en 4K 50 qu’en 4K 120.
En 4K 120, pas de pompage ou de perte de focus, ça fonctionne très bien !
Seul point négatif : vous ne pouvez pas mettre de filtre ND, il faudra le mettre sur le Clip-in Filter.
Stabilisation
En vidéo, on voit immédiatement la différence en activant la stabilisation. Comme c’est une optique facile à manipuler, c’est un plaisir de pouvoir travailler à main levée !
En photo, la stabilisation brille un peu moins. Après tout, ça a toujours été le point faible de Sony, autant sur la stabilisation de capteur que sur la stabilisation d’objectif.
👉 Voici les résultats obtenus :
- 30 % de déchets à 1/40e de seconde ;
- 62 % de déchets à 1/10e de seconde.
À 1/40e, c’est plutôt correct. Mais à 1/10e, j’ai obtenu des résultats nettement meilleurs avec d’autres objectifs. Ça fait bien le boulot, mais sans être exceptionnel pour autant !
Défauts optiques
Cet objectif a une très bonne résistance aux défauts optiques :
- Vignettage : très peu.
- Flare : plutôt des pertes de contraste car la résistance au flare est très bonne.
- Aberrations chromatiques : aucune.
- Distorsion : absente, comme souvent sur ce type de focale.
Comparatif Sony 300mm f2.8 vs Sony 400mm f2.8
Une différence de focale
La différence n’est pas énorme, mais le rendu n’est pas le même au niveau de la compression des plans.
Pour obtenir la même photo, il va falloir faire un bon recadrage. Avec Lightroom, il vous suffit ensuite de rajouter un poil de bokeh, d’enlever un peu de texture et de clarté. Sinon, il faut simplement attendre que le sujet se rapproche un peu plus.
La séparation des plans est toujours supérieure avec le 400mm f2.8, même si on laisse le sujet se rapprocher un peu plus sur le 300mm f2.8.
Autre option : mettre un téléconvertisseur 1,4x sur le 300mm f2.8 pour le transformer en 420 mm f4. Avec ça, vous obtenez quasiment la même compression des plans.
Un piqué similaire
Le piqué reste très proche entre ces deux objectifs. Ce qui saute aux yeux ici, c’est surtout la différence de colorimétrie qu’on a sur le Sony A9 III et le A1.
Mais ça, ça fera l’objet d’un prochain article 😉.
Un bokeh beaucoup plus profond sur le 400mm f2.8
La différence saute aux yeux, on peut facilement deviner lequel est le 300mm f2.8. Le bokeh du 400mm f2.8 est largement supérieur à celui du 300mm f2.8.
Un AF plus performant sur le 300mm f2.8
N’oublions pas que le 400mm f2.8 est plus âgé et qu’il n’était pas forcément fait pour tenir du 120 i/s. L’AF du 300mm f2.8 est beaucoup plus moderne.
En comparant les deux objectifs, je me suis rendu compte que les performances autofocus sont nettement en faveur du 300mm f2.8.
➡️ Environ 20 à 25 % de photos floues sur le 400mm f2.8 alors qu’il n’y a pas une seule photo floue sur le 300mm f2.8.