Pour la première fois, un objectif macro rejoint la gamme Sony GM. Et ce 100mm f2.8 GM n’a rien d’un macro “classique” qui s’arrête au grossissement 1,0x. Avec son rapport natif de 1,4x, et jusqu’à 2,8x grâce aux téléconvertisseurs, on obtient des images vraiment étonnantes. Ajoutez à ça une ergonomie pensée pour travailler en précision, un autofocus ultra fiable et une stabilisation optimisée pour la macro, et vous avez l’un des meilleurs objectifs macro que j’ai pu tester. Retrouvez tous les détails dans ce test du Sony 100mm f2.8 GM Macro !
ℹ️ Cet article est 100 % indépendant. Sony ne me donne aucune consigne et ne voit pas la vidéo avant ! Les RAW sont disponibles en téléchargement (à télécharger ici) pour que vous puissiez vous faire votre propre avis et regarder la qualité des fichiers. Pour soutenir mon travail, n’oubliez pas d’utiliser le code créateur Damien lorsque vous effectuez un achat sur IPLN.fr. Ça me permet de toucher une petite commission (3 %) et de continuer à vous proposer des contenus de qualité. Un immense merci à tous ceux qui me soutiennent ! 🙏
Une conception haut de gamme pour travailler au millimètre

Sony a conçu un objectif robuste, avec une ergonomie adaptée à une utilisation macro. Ils ont conservé le clutch, ce système qu’on tire ou qu’on pousse pour basculer instantanément entre autofocus et DMF, une fonction importante en macro.
👉 Exemple : vous voulez faire le focus sur une mouche, et l’AF décide de passer sur la plante derrière. Avec ce système, même en étant en AF, il suffit de bouger légèrement la bague pour collaborer avec lui et revenir manuellement sur la mouche, puis utiliser l’autofocus en mode insecte.
En plus, la bague est hyper agréable à utiliser. Dès que vous sentez que l’AF vous empêche de faire votre photo (soit parce qu’il ne détecte pas le sujet, soit parce qu’il hésite) vous tirez la bague et ça enclenche la sous-bague.
Cette sous-bague permet de voir les rapports d’agrandissement et les distances. Vous avez le choix entre :
- choisir le rapport d’agrandissement exact, si vous voulez être sûr de travailler au rapport d’agrandissement maximal de 1,4x ;
- faire la mise au point en full manuel.

Et évidemment, si vous préférez travailler à l’ancienne, il y a aussi le switch AF/MF classique, qui permet d’utiliser la bague de mise au point librement, comme sur n’importe quel autre objectif.
Pour le reste, on a tout ce qu’il faut :
- 2 boutons personnalisables ;
- une bague d’ouverture ;
- un switch pour désactiver le DMF ;
- un bouton pour activer ou non la stabilisation ;
- une bague d’ouverture cliquable.
Tout y est, Sony n’a fait l’impasse sur aucune fonctionnalité !
Les avantages du téléconvertisseur sur le Sony 100mm f2.8 GM
Voir l’infiniment petit
Sony a conçu un objectif déjà impressionnant en natif, mais ce qui le rend vraiment unique, c’est sa capacité à aller encore plus loin grâce aux téléconvertisseurs.
Là où, d’habitude, on s’arrête à 1,0x, ici, avec les téléconvertisseurs, on peut aller bien plus loin :
- 2x avec le TC 1,4x ;
- 2,8x avec le TC 2x.
C’est incroyable à manipuler ! On obtient des détails impossibles à capter à l’œil nu.
Tamron, Sigma, et même l’ancienne génération Sony s’arrêtent à 1,0x. Canon a été le premier à proposer du 1,4x, Sony l’a maintenant atteint, et en plus on peut mettre des téléconvertisseurs.

Pour vous donner une idée, voici la différence entre un grossissement 1,0x et 2,8x.
Avec 2,8x, on voit énormément de détails. La preuve sur cette feuille 👇

➡️ Le Sony 100mm f2.8 Macro nous donne accès à un monde inaccessible à l’œil nu.
Adapter sa distance de travail
Prendre un téléconvertisseur, ce n’est pas seulement multiplier le grossissement : c’est aussi choisir la distance à laquelle vous voulez travailler.
Avec un téléconvertisseur, vous pouvez vous éloigner un peu du sujet et obtenir exactement la même photo, car le rapport d’agrandissement reste identique en fonction de la distance. C’est très pratique pour photographier des frelons ou des insectes qui s’envolent dès qu’on s’approche trop près.
Vous pouvez utiliser le téléconvertisseur de deux manières :
- vous rapprocher plus de votre sujet pour obtenir un rapport 2,8x
- gérer la distance à laquelle vous travaillez en faisant exactement la même photo qu’avec le rapport natif 1,4x.
Analyse du piqué sur la mire : du solide dès la pleine ouverture


Dès la pleine ouverture, on est sur un piqué qui n’est pas loin d’être exceptionnel. Il n’y a quasiment aucune amélioration en fermant l’objectif. Et surtout, le résultat est homogène dès f/2.8, ce qui est rare en macro.
Certes, la vraie homogénéité est plutôt atteinte à f8, ce qui semble assez logique. Comme Sony sait très bien qu’on va devoir souvent fermer en faisant de la macro, ils ont particulièrement travaillé sur cette ouverture.
Différence avec l’ancienne génération Sony


Entre le Sony 90mm f2.8 G OSS Macro d’ancienne génération et le nouveau Sony 100mm f2.8 Macro, on a une vraie différence de piqué dès la pleine ouverture.
Sur les bords, c’est la même chose : le 100mm f2.8 GM propose une homogénéité que le 90mm n’avait pas.
Mire avec rapport d’agrandissement 1,4x

Toujours aucun débat ici, y compris en ajoutant un téléconvertisseur 1,4x. On a tellement plus de piqué sur ce nouveau 100mm GM.
On s’aperçoit que le TC a aussi un impact minimal sur le bokeh. C’est ce qui permet d’atteindre très proprement le rapport d’agrandissement 2x.

Autre point impressionnant : ce 100mm f2.8 avec un TC 2x offre un piqué quasi équivalent à ce que donnait l’ancienne génération sans aucun TC. Ça montre bien que le piqué qu’on obtient avec ce TC 2x est de bonne qualité car l’ancien 90mm délivrait déjà un très bon piqué.
En fermant à f5.6 et f6, on s’aperçoit que le piqué s’améliore encore pour obtenir un résultat purement exceptionnel, y compris à f11 où il tient très bien la diffraction.

L’écart entre le Sony 100mm et le Sony 90mm est toujours aussi flagrant. Je n’avais jamais vu autant de détails sur un billet de banque.
On voit aussi que le TC 1,4x dégrade très peu le piqué, alors que le TC 2x le dégrade un peu plus, mais il reste dans la même cour que le 90mm qui était déjà un très bon objectif.
Un piqué exceptionnel sur le terrain
Sur le terrain, on a vraiment de quoi s’amuser. Regardez tous les détails qu’on récupère sur ces papillons ou sur une plume !




C’est aussi un objectif avec lequel on peut faire du portrait et obtenir une belle séparation des plans.
Un autofocus irréprochable en photo comme en vidéo
Le piqué c’est bien, mais il faut aussi que l’autofocus suive. Et avec ce Sony 100mm f2.8, vous n’avez aucun souci à vous faire ! Il suit très bien, même sur des sujets rapides.
Je l’ai testé sur ma fille en vélo et ça fonctionnait très bien à 30 i/s.
Avec le TC 2x, même comportement. Le piqué est juste un peu plus mou, mais c’est toujours net. Sur une grosse rafale, j’ai seulement 10 % d’images ratées.
Le point fort de cet autofocus, c’est d’être capable de revenir sur un sujet sans hésiter, même en passant d’un plan à l’autre. Je n’ai jamais vu un moteur AF aussi rapide sur un objectif macro.
En vidéo, rien à dire non plus : la mise au point est silencieuse et l’AF ne pompe pas.
L’objectif avec le moins de focus breathing du marché
En vidéo, il faut évidemment regarder la question du focus breathing (= la respiration de mise au point).
La respiration de mise au point est bien mieux contrôlée que sur l’ancienne génération. On peut également activer la fonction de compensation du focus breathing, qui la réduit encore plus.
➡️ C’est l’objectif qui a le moins de focus breathing sur tout le marché de la photo, toutes marques confondues. Il en reste un tout petit peu, mais on est à un niveau jamais vu jusqu’ici.
Stabiliser l’axe Z : une première chez Sony
Pour la première fois, Sony intègre une stabilisation qui prend aussi en compte l’axe Z lorsque vous avancez ou reculez l’objectif.
À main levée, la stabilisation compense un axe supplémentaire et permet de faire des vidéos très intéressantes. C’est rare de filmer à main levée en macro, mais ça reste appréciable d’avoir cette stabilisation supplémentaire.
Des défauts optiques très bien contrôlés
Sur cette nouvelle génération, Sony a amélioré tous les défauts optiques :
- le vignettage est réduit par rapport à l’ancien 90mm ;
- les aberrations chromatiques sont mieux contrôlées ;
- le flare n’a jamais été un vrai sujet en photo ou en vidéo et l’objectif réagit très bien même en pleine lumière ;
- la distorsion est quasiment inexistante.





