Viltrox continue de déployer une gamme d’objectifs haut de gamme à des tarifs défiant toute concurrence. Avec ce 85 mm f1.4, la marque chinoise vient concurrencer le Sigma 85mm et le Sony 85mm GM II à un prix deux fois inférieur. Que vaut-il face à la concurrence ? Piqué, bokeh, autofocus, défauts optiques… Réponse dans ce test du Viltrox 85mm f1.4.
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Un objectif métallique très bien construit

L’une des grandes forces de ce Viltrox 85 mm f1.4, c’est son prix. À 669 €, on tient un sacré candidat vu sa qualité de construction. En main, tout est entièrement métallique, avec une finition qui n’a rien à envier à Sony ou Sigma.
Aujourd’hui, Viltrox a clairement atteint un niveau équivalent à ce que fait Tamron ou Sigma. Tout y est :
- le switch AF/MF ;
- un bouton personnalisable ;
- une bague d’ouverture cliquable ou non selon votre préférence ;
- un port USB-C à l’arrière pour faire les mises à jour.
Un tarif ultra compétitif face à la concurrence
Le concurrent direct du Viltrox, c’est le Sigma 85 mm f1.4, un objectif bien installé sur le marché depuis un moment. L’un de ses avantages, c’est sa compacité et son poids réduit. Mais à 1100 € aujourd’hui, il paraît presque cher face au Viltrox.
Et tout en haut de la gamme, on retrouve bien sûr le Sony 85 mm f1.4 GM II, qui évolue carrément dans une autre ligue. Son prix : 2100 €. Son poids est contenu (642 g), mais en encombrement, il reste très proche du Viltrox. Sur le terrain, ça ne change pas grand-chose !

Un 85 mm taillé pour le portrait



Avec un 85mm, vous pouvez aller chercher facilement du bokeh pour bien isoler le sujet de l’arrière-plan. C’est vraiment la focale idéale pour du portrait.
En plus, les images qui sortent de ce Viltrox sont superbes. Je l’ai testé avec le Sony A1 Mark II et le A7C II, les deux gros capteurs de Sony. Résultat ? Le piqué est au rendez-vous et c’est une optique très agréable à utiliser !
Analyse du piqué sur une photo de mire
Pour tester le piqué, on est sur une mire avec un capteur de 50 Mpx, zoomée à 200 %.


Dès f1.4, on est déjà à un très bon niveau. À f2, on atteint un grade excellent avec un gain net de piqué.
Sur les bords, même constat : très bon dès la pleine ouverture et on obtient une homogénéité parfaite à partir de f4.

Si on compare avec le Sigma, je trouve que le Viltrox est très légèrement supérieur. Mais personne ne verra la différence entre les deux !

Face au Sony GM II, c’est un peu plus difficile. Il garde l’avantage en termes de résolution pure, mais vu l’écart de prix, le Viltrox s’en sort remarquablement bien.
➡️ Sur le terrain, on ne manque pas de détails, même en zoomant à 100 % dans les images. Le niveau de piqué est très proche de ce qu’on obtient avec le GM II, c’est du très bon boulot !
Un bokeh flatteur pour les portraits

Ce qui m’a vraiment surpris avec ce Viltrox, c’est la qualité de son bokeh. On est sur quelque chose de très doux, presque crémeux, avec un rendu pastel qui isole parfaitement le sujet.
Peu importe la lumière, le bokeh reste agréable et met très bien en valeur les portraits. C’est très agréable de travailler avec sur le terrain !

Et d’ailleurs, quand on compare le bokeh du Viltrox à celui du Sony, on dirait que ça sort du même objectif. On retrouve exactement les mêmes formes en œil de chat.
La seule chose qui les distingue, c’est le traitement colorimétrique. Le Viltrox a tendance à laisser passer un peu plus de franges colorées, là où le Sony les contrôle mieux.

Mais encore une fois, on parle d’un objectif trois à quatre fois moins cher. Et quand on regarde les images côte à côte, c’est très difficile de les distinguer !


Un autofocus en léger retrait
En photo
S’il y a un point où le Viltrox est un peu en retrait, c’est bien l’autofocus. Sur des scènes un peu dynamiques (une balançoire par exemple) la détection de sujet n’était pas parfaite. L’autofocus mettait un peu de temps à accrocher et il avait du mal à garder le sujet ⬇️

Il y a quand même pas mal de déchets sur des scènes qui ne sont pourtant pas si rapides. Mais parfois, ça marchait très bien ! Selon les situations, on peut avoir de bons résultats comme on peut aussi rater des photos.
En vidéo
Vous pouvez tout à fait filmer avec ce Viltrox 85mm f1.4. Sur cette scène de match de baseball, l’autofocus fonctionne bien.

Concernant le focus-breathing, on est sur un niveau moyen. Il y en a un peu, mais ça reste correct.
Comme en photo, il arrive que l’objectif ait du mal à détecter le sujet. Ici, par exemple, on voit qu’il met un certain temps à accrocher, alors que je suis sur un Sony Alpha One Mark II (difficile de faire mieux côté boîtier).
Mais à d’autres moments, ça se passe très bien. Il y a clairement des scènes où la communication entre le boîtier et l’objectif semble hésitante, alors que les moteurs eux-mêmes en sont capables. La preuve : quand je crée une situation plus facile pour lui, l’autofocus tient parfaitement la mise au point à f1.4.
Il y a probablement des optimisations logicielles à faire, peut-être via une mise à jour firmware.
Des défauts optiques bien gérés
Côté défauts optiques, pas grand-chose à signaler, le Viltrox s’en sort plutôt bien. Dans le détail, voici ce qu’on peut relever :
👉 Distorsion très bien contrôlée : le Viltrox est au même niveau que le Sony, avec quasiment aucune distorsion visible, alors que le Sigma a dû faire des compromis sur ce point.
👉 Flare très discret : il faut vraiment se lever tôt pour en trouver. Jusqu’à f/5.6, aucune trace. À partir de f/8, on peut commencer à en voir légèrement, et si on ferme à f/11 ou f/16, le flare peut devenir plus présent selon les conditions de lumière. Mais encore une fois, il faut le chercher.
👉 Quelques aberrations chromatiques : sur les zones qui ne sont pas dans la mise au point, on peut trouver des franges vertes et rouges, plus marquées que sur un Sony 85mm f1.4 GM II par exemple.
En résumé, les défauts optiques sont mineurs et très bien maîtrisés pour cette gamme de prix.
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