Sigma vient de sortir un objectif unique : un 28-45mm à ouverture constante f/1.8. À ce jour, c’est le zoom plein format le plus lumineux du marché. Il s’adresse surtout aux vidéastes, mais pourra également plaire aux photographes. Découvrez toutes les performances du Sigma 28-45mm f1.8 DG DN Art dans ce test complet.
Un zoom bien construit
Ce Sigma est un peu gros, on ne va pas se mentir ! Pour autant, je m’attendais à beaucoup plus imposant pour un zoom f/1.8.
D’ailleurs, tout y est niveau construction :
- bague d’ouverture cliquable ou non ;
- bague de zoom (attention le sens peut vous sembler inversé selon vos habitudes) ;
- 2 boutons personnalisables (un pour le portrait et un pour le paysage)
- bague de mise au point électronique.
Et tout ça avec un zoom interne dont l’équilibre est vraiment très bien fait. Si vous le mettez sur un gimball ça ne bouge pas !
Un objectif polyvalent et abordable
Le prix de ce Sigma m’a surpris : 1 499 € pour un zoom à ouverture constante f1.8, c’est vraiment une bonne affaire.
Sans parler de la polyvalence de la focale 28-45mm. À 28mm on est au grand-angle, et à 45mm on commence à avoir de beaux résultats en portrait grâce à l’ouverture f1.8. C’est un vrai zoom à tout faire !
En basse luminosité, c’est aussi un énorme avantage d’avoir une si grande ouverture.
Une qualité optique digne d’une focale fixe
La philosophie de ce Sigma 28-45mm f1.8, c’est de vous offrir la qualité d’une focale fixe avec la polyvalence d’un zoom. Pari réussi ?
Si on regarde les courbes MTF, les résultats sont supérieurs aux courbes MTF des focales fixes f1.4 de chez Sigma. On est sur un niveau exceptionnel !
C’est exactement ce que j’ai retrouvé dans mes tests de piqué. Sur un capteur de 61 Mpx, le piqué est à son maximum dès la pleine ouverture, aussi bien à 28mm qu’à 45mm. Ça s’améliore vraiment très légèrement en fermant l’ouverture.
Le seul bémol : l’homogénéité sur les côtés. Si on zoom à 200 %, on voit qu’il y a quand même une nette amélioration entre f1.8 et f5.6.
➡️ Le piqué est exceptionnel au centre dès la pleine ouverture, tandis qu’il faut fermer à f5.6 pour avoir l’homogénéité parfaite sur les côtés.
Un bokeh ultra doux
On voit clairement la différence entre le bokeh à f/1.8 et à f/2.8. D’un côté on obtient un joli pastel avec un fond estompé, alors que de l’autre il reste toujours quelques détails qui attirent le regard.
Un système autofocus dernière génération
Ce Sigma 28-45mm f1.8 dispose des derniers moteurs HLA de Sigma. Sur le terrain, ça fonctionne très bien ! J’ai eu quelques loupés sur le Sony A9 III avec ma chienne qui court à fond, mais rien d’anormal.
Une focale idéale pour filmer en studio
Ce Sigma 28-45mm f1.8 est parfait pour des vidéos en studio ou pour filmer des interviews, du reportage, du mariage… Il peut y avoir quelques pompages au niveau de l’AF, mais de manière générale ça fonctionne très bien.
👉 Il y a un peu de focus-breathing sur les bords.
👉 L’objectif est parfocal, la mise au point est conservée pendant que vous zoomez.
Des défauts optiques bien maîtrisés
- Flare : on peut en trouver un peu, mais c’est le compromis parfait pour ceux qui aiment bien avoir cet effet sur leur vidéo. Il apparaît uniquement à f/11 et f/16, pas aux grandes ouvertures. La résistance au contre-jour est également très bonne, on ne perd pas en contraste.
- Vignettage : très faible à 28mm et 45 mm.
- Aberrations chromatiques : impossible d’en trouver !
- Distorsion : très peu de distorsion, une légère en barillet à 28mm et en coussinet à 45mm.
La seule photo qui m’a inquiétée, c’est celle-ci. 👇
On voit clairement que ça ne sera pas un objectif adapté en astrophotographie, au risque d’avoir des étoiles toutes étirées.